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 La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)

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George L. Hemingway

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MessageSujet: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 12:44




Une journée plutôt banale s'installait sur le centre. Il n'était pas très tard, le soleil rayonnait encore trop fortement pour que Geroge puisse enfin sortir et faire sa promenade quotidienne. Cela était bon, ça faisait du bien à ses os et à son cerveau, ce dernier voyait se passer tellement de choses curieuses.

George était en forme, il venait de terminer un livre qu'un homme portant le même nom de famille que lui avait écrit il a de très nombreuses années. Lire, il le faisait beaucoup, à chaque fois qu'il avait un peu de temps libre, il se plongeait dans la lecture de choses diverses et variées. Le plus souvent des rapports ou parfois quelques romans bien écrits qu'il jugeait acceptable.

Actuellement, il travaillait sur la rédaction de ses Mémoires qu'il voulait publier avant de mourir, il était un grand Homme, il le savait par son destin grandiose et sa force à survivre aux époques. Il avait survécu à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, aux crises et aux mouvements qui voulaient sa perte. Aujourd'hui, ce n'était pas un vieux tas de prisonniers totalement stupides et fous qui viendraient à bout d'un homme comme lui. Il comptait bien se faire respecter et cela par tous les moyens, même si ces derniers devaient s'appeler force et violence.

Il vérifia le carnet négligemment posé devant lui, des tas d'inscriptions étaient annotées, notamment plusieurs rendez-vous, un avec sa cousine qu'l voulait fait supprimer, une avec un homme dont il taisait le nom et sur lequel il ne marquait jamais rien, et enfin, un rendez vous imminent, celui avec la psy adjointe et une détenue assez folle. Certains gardes s'étaient concertés et ils étaient venu demander qu'on auditione cette jeune fille, d'après eux, elle avait agressée un autre détenu. George se fichait bien qu'elle frappe les autres, mais il ne supporterait pas qu'elle touche un des membres des hommes, ses hommes.

Il avait surtout vu en cette petite réunion, une occasion de faire un exemple, de sanctionner la jeune femme d'une façon très stricte. Il avait également l'occasion de se faire un peu la main, depuis le temps qu'il ne s'était pas fait plaisir en faisant mal à quelques personnes... Il s'était fondé une petite milice parmi les gardiens, des gardiens aux accès supérieurs qui étaient chargés de débarasser les personnes dont on ne voulait plus. Parfois, la sélection était rapidement faite : la place n'était plus suffisante, on prenait des gens au hasard et ils disparaissaient à jamais dans les tréfonds de l'île...

Il fixa l'heure, alors qu'il allumait une cigarre d'une grande marque cubaine, on frappa à la porte...
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Samara E. Rockwell
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 15:52

    Samara savait pertinemment qu’elle ne devait pas être en retard cette fois là. Une entrevue avec le directeur de Scilly, ce n’était pas quelque chose qu’il fallait négliger, surtout lorsque l’on était arrivée il y avait à peine deux mois, et qu’il fallait encore faire ses preuves. Enfin ses preuves, s’il fallait vraiment prouver quelque chose ici, c’était sa résistance aussi bien mentale que physique… Mais peut importait, elle devait se rendre dans le bureau de la direction avec le dossier d’une certaine Requiem St-John, résidente du Bloc B dont elle avait apprit la connaissance il y avait quelques minutes. Connaitre les Résidents n’était sans doute pas la priorité du personnel de Scilly… pourquoi prendrait-elle le temps de le faire alors ?

    Samara jeta un œil au deux gardiens qui l’accompagnaient vers le bureau de la direction. Il avait plus pour but de sécurisé le périmètre qui menait à l’espace du personnel plutôt que de veillé sur elle. Et devoir presser le pas à cause de deux gorilles ne plaisait pas vraiment à la jeune femme que son tempérament à la limite du flegmatique empêchait d’accéléré en même temps qu’eux. Elle jeta un regard froid, tranchant même lorsque l’un d’eux pressa sur son dos pour la faire avancer plus vite, puis elle cacha un sourire satisfaite lorsqu’ils se résignèrent à adopter son rythme. Faisant mine d’ouvrir le dossier, elle découvrit le profil bien chargé de la jeune St-John, sans réellement s’attacher à qui elle était.

    Depuis qu’elle était arrivée, elle avait pu constater à quel point Scilly était dangereuse... Elle aurait crut tomber dans un endroit sûr, bardé de soldats qui ne laisseraient aucune chance aux Résidents de s’enfuir ou de trainer de ci de là. Ce n’était absolument pas le cas, mais Samara ne s’en plaignait pas, au contraire ! C’était grâce à ce bordel organisé qu’elle pouvait se préparer à œuvrer celons son bon vouloir. Dégoter ses cibles était devenue d’une simplicité parfois lassante, mais comment se plaindre d’une telle fortune ? Elle sortait fraichement de l’école de Psychologie, n’avait qu’un diplôme de base, mais semblait déjà asser responsable et compétentes pour occuper le poste de directrice adjointe. Certes, elle savait que c’était surtout grâce à son oncle, Gestionnaire qu’elle avait obtenue les bonnes grâces du gouvernement pour faire ce bon dans la hiérarchie. Mais peu importait les messes-basse et les rumeurs : elle était des plus aptes à occuper ce rôle, et le prouvait relativement souvent. Encore fallait il qu’elle le monter devant Hemingway, qui avait le pouvoir de la faire dégringoler s’il ne la trouvait pas asser compétente.

    Si elle lisait à vrai dire, s'était plus pour se donner une contenance, car elle ignorait complètement de quoi il allait s’agir. L’entretient lui avait été annoncé par son oncle Abraham. Sans cela, elle serait encore à boire un thé dans le cabinet des psychiatres… Toujours là pour lui empêcher la dégringolade le tonton… Claquant la pochette en carton juste au moment où l’un des gorilles lui indiquait la porte du bureau de George Hemingway, Samara se passa une main dans les cheveux pour vérifier que sa tignasse rousse n’était pas en désordre, comme elle l’était habituellement.

    Que lui voulait Hemingway ? Là était le mystère ! Mais plutôt que d’être angoissé par un entretien avec son boss, qu’elle n’avait jamais encore rencontré d’ailleurs, elle ressentait une curiosité piquante. Abraham lui avait dit qu’il était autoritaire, et particulièrement à cheval sur les règlements, peut être un peu vieux jeu d’ailleurs. Elle n’avait qu’une envie : se faire une opinion. Sans même jeter un regard aux gorilles, elle frappa trois coups distincts à la porte, et c’est seulement par chance qu’elle entra juste après en avoir reçut l’autorisation par Hemingway. Il se tenait à quelques mètres, dans la fleur de l’âge, mais son regard trahissait encore une intelligence et une ruse fabuleuse. Samara le gratifia alors d’un très léger sourrire en guise de déférence, puis d’un : « Monsieur le directeur » qui ressembla plus à un murmure qu’à une franche salutation. Elle ne parlait que lorsque c’était absolument nécessaire… aussi avait elle toujours un peu de mal à saluer quelqu’un par le verbe que par le geste. Presque avec insolence, bien qu’elle n’en ait nullement conscience, elle avança jusqu’à la longue table pour s’installer dans l’un des fauteuils le plus près d’elle. Puis elle posa le dossier sur ses genoux, ses bras sur les accoudoirs, et se mit à attendre l’objet exacte de l’entretient.


[J’pense que l’on peu échanger deux/trois fois avant l’arrivée de Némésis ! ^^]
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 16:39

Lorsque la porte bascula vers l'intérieur de la pièce, George bascula légèrement sur son siège. Une jeune et jolie femme d'une vingtaine d'années se fit voir.
Le directeur fit un petit sourire, il avait l'habitude des filles bien taillées, son poste de Premier Ministre lui avait ouvert de nombreux lits et pas les moindres... Beaucoup des filles de ses assistants et assistantes connaissaient parfaitement George.

L'homme regrettait parfois de plus être à la tête de l'Angleterre, notamment lorsqu'il s'agissait de se trouver une partenaire, seulement pour une nuit. Les détenues n'intéressaient pas l'homme, car il ne considérait pas les prisonniers comme des hommes ou des femmes mais plutôt comme du bétail que l'on pouvait tuer et torturer sans aucun problème.

George savait que beaucoup de gardiens se servaient de prisonniers pour passer leurs nerfs, il ne disait rien, car lui même, il aimait bien se faire la main sur certains. Bien que tuer soit-même était se salir les mains, il prenait parfois la peine de le faire, pour ce qu'il disait être le bien de l'Humanité. Oui, il n'était pas égoïste.

Monsieur Hemingway avait servi son pays des années, et il continuait aujourd'hui, tout en débarrassant le monde d'une vraie plaie : les aliénés. On aurait pu prêter la comparaison à un célèbre et très néfaste dictateur Allemand du XXème siècle, mais ce n'était pas le cas. Pour lui, les fous n'étaient pas handicapés, ils étaient criminels. Hemingway reporta son attention sur la belle jeune femme qui venait de le saluer d'un "Monsieur le directeur". Elle s'installa à une chaise, sans que l'homme eut invité la femme à le faire. George était à cheval sur les principes, dommage pour la femme. Il ne dit rien, mais l'enregistra, il le grava dans le cerveau.

George fixa sa montre. Il tira deux bouffées deux fois sur son cigare pour que la cendre s'écrase avec grâce dans un petit cendrier. Il prit la parole.

-Vous êtes ici car nous avons un soucis. Une détenue est suspectée d'avoir agressé quelqu'un, ce ne sera pas la première fois.

Il la fixa.

-En attendant, avez vous soif ? J'ai d'excellentes bouteilles d'alcool en tous genre, ici.

Il s'était levé, et il attrapa déjà une bouteille de Whisky écossais dont il se versa le doux liquide au fond d'un verre de cristal propre.
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 18:21

    A peine était elle installée que déjà, elle partie dans une observation méticuleuse de l’homme qui se tenait en face d’elle. Samara avait cette habitude et n’y faisait même pas attention. Elle analysait, décortiquait tout et rien pour faire une analyse pertinente d’une situation ou d’une personne. Aussi, lorsqu’Hemingway resta silencieux le temps de savourer son cigare, elle ne le lâcha pas du regard. Et rien que ce geste, qui semblait relativement banal, il inspirait bien des choses à la jeune femme. Et lorsque celui-ci lui adressa la parole, Samara n’eut plus que des certitudes en ce qui concernait l’homme en face d’elle. Hemingway était un autoritaire, très militaire dans sa façon d’être : Discipline, conservatisme… Voila ce qu’il semblait être, ce qu’il inspirait à la jeune femme encore silencieuse devant lui. Puis elle décrocha de son analyse, pour entrer dans la conversation qu’engageait Hemingway, loin du loisir, puisque vraisemblablement il s’agissait d’une affaire considéré comme grave par le directeur.

    « Je présume qu’il s’agit de cette personne ci ? »

    Elle ne pu retenir un mince sourire amusé tendit qu’elle baissait la tête vers le dossier en l’ouvrant. Ce devait être un événement quasi-routinier à Scilly, avec la violence et le malheur que les lieux inspiraient aux détenus. Mais peu importait, elle n’était pas appelé ici pour relever l’ironie de la situation, mais bien pour épauler le directeur qui devait aussi voir en cette occasion le moyen de juger des aptitudes de Samara. Elle feuilleta de nouveau le dossier, y prenant soin de bien cerner la jeune St-John. C’était vraiment un cas important. Meurtre, paranoïa, sociopathie... une définition bien brève quand à la personne même, qu’il fallait voir et entendre avant de comprendre réellement. Apparemment, elle en aurait l’occasion rapidement. Négligemment, elle tira ses lunettes de la poche de son jean avant de les poser devant ses yeux afin de lire plus en détail ce qui était annoté. Puis elle jeta un regard rapide au directeur qui s’était levé quand il lui proposa à boire. Encore une fois, elle cacha un sourire et un hochement de tête amusé. Et bien oui ! Un petit verre avant de recevoir une Résidente en plein désarroi... C’était sans doute la meilleure chose à faire. Mais encore une fois, elle se tût, n’ayant même pas l’envie ou le besoin de penser à voix haute. Peu importait ce que George Hemingway dirais ou ferais, peu importait si il avait déjà condamné la jeune St-John. Si Samara décrétait qu’elle méritait d’être défendu, alors elle ferait en sorte de donner son avis. Le reste n’avait pas d’importance.

    C’est presque avec indifférence qu’elle répondit à Hemingway :

    « Très peu pour moi, merci. Je préfère garder les idées au clair, sait on jamais… »


    Puis elle referma son dossier en plantant son regard dans celui, aussi froid que le sien, du directeur, signifiant ainsi qu’elle avait terminé et qu’elle attendait d’autres informations complémentaire pour ce faire une idée des faits. Après tout, savoir qu’elle était accusée ne lui disait rien de plus qu’une supposition. Quand au dossier, il était dépourvu de sens si elle ne savait rien de plus du cas et de « l’agression ». Mais elle allait formuler une question quand elle fut interrompue par quelques coups à la porte, semblable aux siens quelques instants auparavant. Sans doute était ce la Résidente, méchamment accompagné par quelques Gardiens indélicats. Elle se tourna alors vers la porte, alors qu’ils allaient entrer dans la pièce.

[Au tour de notre petite Némésis !=)]
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 19:36

    Nemesis était allongée sur son lit, les yeux fermés. On aurait pu croire qu'elle dormait sans cet infime battement de pied qui bougeait au rythme d'une musique imaginaire. La matinée débutait à peine. Son plateau déjeuné quasiment intact était posé par terre près de la porte. Porte qui s'ouvrit à la volée, cogant contre le mur avec fracas. Nemesis ne sursauta pas, elle ne fit qu'ouvrir les yeux.Un homme au physique agréable se tenait dans l'encadrement, nonchalament adossé contre l'embrasure. Sous ses airs décontractés, Nemesis le savait sur ses gardes. Elle le connaissait depuis suffisament longtemps pour se méfier de lui. Elle ne bougea pas d'un poil, seul ses yeux étaient braqués sur le chef de la sécurité. Ils se fixèrent quelques secondes, chacun cherchant à faire baisser le regard de l'autre. Puis, se rendant compte que tous deux étaient aussi butés l'un que l'autre, Edward Manhope dit de sa voix à la fois grave et amusée :
    _Lève-toi Requiem. C'est l'heure de la balade.
    Nemesis se redressa docilement et se dirigea vers la porte. Le somment de son crâne frottait légèrement sur le plafond bas. Elle fit mine de passer devant Edward mais elle s'arrêta au dernier moment et le saisit brusquement par le col avant de le plaquer au mur. Les gardes qui l'accompagnaient s'emblèrent s'élancer à sa rescousse mais Edward les arrêta d'un regard, souriant. Nemesis se pencha vers lui et siffla :
    _Ne m'appelle plus jamais Requiem.
    _Et si je le fais ? Tu m'attaqueras à coup de griffes, minette ?
    _Peut-être bien.
    Un sourire s'étendit sur les lèvres de la jeune fille, reflet de celui qui illuminait le visage du chef de la sécurité, puis elle s'écarta et commença à se diriger vers le bout du couloir où d'autres détenus attendaient pour pouvoir sortir. Une fois que tous furent rassemblés, la porte s'ouvrit, laissant entrer les premiers rayons de soleil de la journée.

    Nemesis était assise dans un coin de la cour, sur le goudron. De là où elle était, elle avait une vue parfaite sur l'espace de repos. Son regard s'attardait sur les quelques groupes disséminés ici et là, sans vraiment leur porter d'attention, quand sa soeur sortit de son bâtiment en compagnie d'un jeune homme très effacé. Nemesis sourit tandis que les jeunes gens s'asseyaient sur un banc un peu à l'écart. Alors qu'elle les observait, elle sentit quelqu'un s'installer à ses côtés. Il s'agissait d'un homme d'environ 25 ans. Le visage de Nemesis s'éclaira.
    _Cae ! Tu vas bien ?
    _Bien sûr.
    Caelen était le seul ami de Nemesis. Un des seuls aussi à être à Scilly... pour rien. Juste à cause de son orientation sexuelle. Nemesis passa un bras sous celui de Caelen et posa sa tête sur son épaule. Ils restèrent ainsi quelques minutes avant qu'une voix suave ne les interrompe.
    _Je ne vois pas pourquoi tu acceptes qu'elle te touche et pas moi chéri.
    Dans un bel ensemble, ils levèrent les yeux vers la magnifique rousse qui se tenait devant eux. Eva Kamenskaïa, bloc C, prostituée. Elle faisait une fixette sur Caelen et tentait de le mettre dans son lit. Nemesis se leva et dit d'une voix froide :
    _Dégage Eva. Fous-nous la paix.
    Malgré tout le courage dont la jeune russe était capable, elle ne ferait jamais le poids contre Nemesis, aussi choisit-elle d'hausser les épaules et de faire demi-tour. Nemesis allait se rassoir quand un mouvement attira son attention de l'autre côté du parc.

    Une femme était en train de se fâcher violemment avec sa soeur. Sans hésiter, Nemesis vola à son secours. Elle n'était qu'à une vingtaine de mètres quand un homme se joignit à la dispute. Adam. Le pire ennemi de Nemesis. Elle vola jusqu'à eux et fonça sur le jeune homme. Ce dernier ne l'avait pas vu venir, aussi recula-t-il sous le choc. Quand il se rendit compte de qui elle était, son regard s'assombrit et ils commencèrent à se battre. Azraël et son assayante se stoppèrent pour les séparer. Nemesis avait une lèvre ouverte et Adam l'arcade sourcilière brisée. Les gardes arrivèrent rapidement.
    _Suivez-nous. Tous les deux.
    Tout en se lançant des regards haineux, ils emboîtèrent le pas des gardes, Azraël aux côtés de sa petite soeur. Elle lui expliqua en deux mots :
    _Blueberry est la petite amie du garçon qui était avec moi, et Adam le meilleur ami de Blueberry. C'est tout. Il faut que tu apprennes à te contrôler Sis.-Je t'emmerde, fut la seule réponse de la cadette qui s'engouffra dans l'infirmerie.
    Tandis qu'on la soignait, Adam la regardait d'un air moqueur.
    _Vire-moi ce sourire de là abruti, persiffla-t-elle.
    _Pourquoi ? Tu verrais ta tête, tu sourirais aussi Requiem.
    Nemesis se leva brusquement, saisit une chaise et la lança sur Adam, qui ne parvint pas à l'éviter.

    Quelques heures plus tard, Nemesis était escortée jusqu'au bureau du directeur. Son seul regret était de ne pas avoir vu Adam quand on l'avait ramassé. Elle les suivait d'un pas léger, souriante. Un des gardes tappa à la porte et on la fit entrer.
    _Bonjour monsieur, dit-elle avec amusement. Belle journée n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeMer 29 Sep - 20:16

Qui était cette jeune femme ? Elle prenait place sur un siège dans le bureau du directeur des lieux sans avoir eu l'invitation, et elle refusait maintenant l'invitation à boire quelque chose ? Et en particulier ce whisky délicieux pur d'âge que lui avait proposé avec gentillesse et politesse, ses parents étaient-ils deux vieux aigris qui ne connaissaient rien en politesse toute anglaise ?

L'homme se servit et il revint avec rapidité à son bureau. L'efficacité, la rapidité étaient deux des critères qu'il étudiait avant de s'entourer de quiconque, il disait toujours "celui qui va vite et qui est efficace est mieux qu'un lent incompétent". Admirateur d'une certaine classe, et d'une certaine tenue, il ne supportait pas les choses qui sortaient de l'ordinaire. Et bien que cette psy eut refusée avec un tact rare, toujours étant qu'elle venait de refuser. Il se fit la promesse de la conquérir, et si ce n'était pas amoureusement, ce serait amicalement. Car il aimait les gens professionnels et qui avaient du cran. Combien de fois des gens avaient acceptés, sous la peur d'être traquer par l'homme et par "sa police".

Il dévisagea la femme puis ses yeux firent involontairement le tour du bureau. Ce qu'il voyait lui fit plaisir. Il avait organisé toute la décoration bien qu'elle fut installée par des hommes spécialisés, il avait choisi jusqu'à la moindre jointure dans la pièce. Elle était spacieuse, les étagères étaient pleines de livres en tous genre : mémoires de personnes célèbres, romans, poèmes...

Il y avait également la photo obligatoire du dictateur en place. Siégeant derrière lui, il ne la voyait pas quand il se trouvait à sa place. Seulement, elle était là, très présente. Une grande photo dans un cadre traversé par des fils d'or et une inscription était bordée sur le dessus. "Semper Fi". Une vielle doctrine de l'armée américaine qui revenait à dire "Toujours Fidèle". Il avait volontairement choisi de la mettre dans le fond, derrière son dos. Tout d'abord cela permettait d'impressionner ceux qui arrivaient, de se sentir ainsi scrutés par quatre yeux. Ceux du directeur et ceux d'une grande photo où un homme prenait la pose. Et aussi parce que la photo de cet homme, il n'aimait pas la fixer, bien qu'il soit totalement d'accord avec les idées et les projets de l'homme, voir le visage de l'ancien ministre de l'Intérieur trônant le dérangeait.

Il regarda la jeune femme, tira une bouffée de son cigare et bu une gorgée de son verre. On se serait cru sur une chaine de télévision populaire aux heures d'audience, où l'on voyait toujours un homme vieux boire un verre et fumer dans un bureau de luxe.

Il regarda la jeune femme.

-Il s'agit bien d'elle. Soupçonnée d'avoir agressé quelques personnes !

Pour anticiper sa question. Il regarda l'heure, il tardait à la faire venir. Elle pénétra dans la pièce après que George eut prononcé un "entrez" en réponse aux coups donnés sur la porte.
Lorsqu'elle pénétra elle semblait joyeuse, une folle, une vraie...

Assyez-vous, et vite, je n'ai pas de temps à perdre

Il se retint d'ajouter "par contre vous, oui." à l'intention de la détenue.
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeJeu 30 Sep - 16:22

    Soupçonnée d'avoir agressé quelques personnes… Très bien, mais Samara avait comprit ça, ce qu’elle ignorait s’était les fait purs, que George n’avait pas encore énoncé. Elle était loin d’être flic, ou gardienne, et beaucoup pensait qu’une simple psy n’avait pas besoin de connaitre les événements mais les maladies. Faux, une psy se devait de comprendre et d’analyser un mal en détail. Une maladie mentale ou physique n’était parfois que des symptômes d’un mal bien plus important. Aussi les actes avaient ils parfois plus d’importance que les mots…Samara resta donc silencieuse, le regard planter dans celui du directeur l’air de dire : « Et ensuite ? ». Et quand elle détourna la tête pour observer la jeune fille en question, elle la dévisagea discrètement sans pouvoir s’empêcher de penser qu’elle devait être aussi charmeuse et intelligente qu’agressive. Son instinct lui criait à juste titre de se méfier, mais pas outre mesure, tant qu’elle ne franchissait pas les limites qu’elle se fixait d’ailleurs avec tout les Résidents de Scilly.

    Le ton qu’employa le directeur en s’adressant à St-John démontra bien le peu de respect qu’il avait pour elle, pour les Résidents, pour ce que la gamine représentait à elle seule : La folie, une catégorie de gens qui étaient tous condamné par la dictature… Quand à elle, elle voyait simplement une jeune fille en proie à un mal mental que Scilly ne fessait qu’entretenir. S’effaçant quelque peu après l’entrer de la jeune femme, Samara préféra immédiatement privilégier la conversation entre Hemingway et St-John afin d’observer la réaction de la jeune femme face à l’image même de son malheur et de l’autorité sur l’Ile. De cette manière, elle aurait tout le loisir de l’analyser, le tout en rapport avec le dossier et l’agression dont elle était accusée. En la regardant, Samara se disait qu’à présent il n’y avait aucun doute sur la véracité de l’information… encore fallait il connaitre tout les détails. Impartiale ? Elle l’était très certainement, mais elle avait des doutes sur l’objectivité d’Hemingway face à ce qui semblait être de la vermine à ses yeux. Ferait-elle le poids face à lui ? Pas le moins du monde c’était certain. L’homme avait du pouvoir, des connaissances et certainement le bras long… Mais s’il lui demandait son avis, elle le lui donnerait en toute franchise quitte à mordre la poussière. Prendre la défense de la gamine n’était pas son but… être honnête si.

    Reposant son dos contre le dossier du fauteuil, Samara ôta rapidement ses lunettes et jeta un regard discret, accompagné d’un léger sourire à Requiem. Elle avait un visage étonnant, bien que l’on puisse y lire sa paranoïa. Mais puisqu’elle défiait l’autorité, même si elle ne mesurait pas les conséquences de ses actes, Requiem avait le privilège d’avoir un caractère qui plaisait à Samara. Elle l’amusait en un sens, même si très vite le sourire de la rouquine s’effaça pour laisser place à son éternel expression froide et neutre. Puis elle attendit, et ajouta rapidement à l’attention de Requiem, juste après les paroles sèches du directeur :

    « Prenez donc place ici Mademoiselle St-John. »

    Elle lui désigna alors sans sourire le fauteuil le plus proche d'elle. Ni sympathique, ni froide… Un juste milieu dont Samara usait sans cesse et en toute circonstance. Elle ne savait pas à quoi s’attendre, ni ce qu’attendait Hemingway. Aussi resta-t-elle à l’affut de chaque réaction de la part des deux personnes en sa présence…

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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeVen 1 Oct - 23:54

    Deux personnes se tenaient déjà dans le bureau : le directeur et une jeune femme rousse. Le premier était assis derrière son bureau tandis que la deuxième la regardait en coin. Hemingway la jaugea un instant avec d'assener d'une voix sèche :
    _Asseyez-vous, et vite, je n'ai pas de temps à perdre.
    Il aurait ajouté "Requiem" et Nemesis lui aurait sauté à la gorge. Elle ne bougea pas, agissant avec le vieil homme comme avec Edward Manhope quelques heures plus tôt. Son regard ne le lâchait pas, semblant le défier d'essayer de la forcer à s'asseoir.

    Du coin de l'oeil cependant Nemesis vit la rousse sourire. Elle se doutait bien que cette jeune femme devait être la psychiatre. Elles ne s'étaient jamais rencontrées mais Azraël lui avait dit qu'elle avait un ami dont la petite amie avait déjà eu un rendez-vous avec elle, et ça s'était étonnament bien passé. Nemesis pensait que c'était du à un excès de gentillesse de la part de la rouquine, mais l'air froid de dette dernière écartait cette hypothèse. Et c'était tant mieux, car dans le cas où elle aurait effectivement été trop gentille, elle serait rapidement devenue folle... voire pire. Elle connaissait également une fille de son bloc qui désirait à tout prix discuter avec elle, il devait bien y avoir une raison à celà. Nemesis elle avait toujours à faire à Tom Beckinbale. Ce dernier était bien plus qualifier pour s'occuper d'elle.

    Son sourire avait disparu, et elle dit d'une voix neutre :
    _Prenez donc place ici Mademoiselle St-John.
    Comme pour balayer le mépris d'Hemingway. L'appeler par son nom de famille était un marque de respect non ? Aussi Nemesis s'installa près d'elle en lui souriant. Elle voulait en savoir plus sur elle avant de décider du comportement à adopter envers elle. Ignorant superbement le directeur, elle s'adressa directement à la psy :
    _Je ne crois pas vous connaître mademoiselle. A qui ai-je l'honneur ?

    Sa politesse était toujours aussi déstabilisante. C'était bien là une de ses armes pour se faire une place dans cet univers impitoyable. Elle croisa ses jambes et posa sagement ses mains sur son genou. Avec son sourire angélique et ses cheveux soigneusement attachés, qui aurait pu croire qu'elle était l'une des plus dangereuses résidentes de Scilly, avec Adam entre autres. Sa maladie qui consistait à ne ressentir aucun sentiment, l'avait poussée à tuer ses propres parents ainsi que quelques autres personnes sans éprouver de remords, et elle recommencerait sans hésiter.
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George L. Hemingway

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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeSam 2 Oct - 17:51

Pour qui se prenait cette jeune femme ? Lorsque le directeur avait donné l'ordre de s'assoir à la jeune femme, cette dernière n'avait pas bougée, comme si elle était sourde. Elle ne l'était pas, et il le savait, car il avait lu et relu le dossier de chaque détenu, à son arrivée et chaque mois, il s'offrait le plaisir d'une relecture minutieuse et d'y annotr ls changements de comportements.

C'était ainsi qu'il décidait de qui se débarasser pour la prochaine arrivée de détenus, c'est en lisant plusieurs fois les dossiers qu'il se faisait une idée de qui partirait à jamais lorsque cela était nécessaire. Contrairement à un certain dictacteur allemand du vingtième siècle, il ne tuait pas des innocents, les détenus étaient tous coupables de crimes et ils n'étaient pas tués aussi cruellement. Point de tortures, un travail vite fait, bien fait. Cela prenait le plus souvent la forme de cyanure directement implanté dans la nourriture du détenu en question, avec la complicité du personnel ou parfois, une salle insonorisée laissait à l'homme le loisir d'en découdre pour toujours. Le pistolet était son meilleur ami dans ces cas.

George savait donc parfaitement que cette fille était une folle, une véritable. Il ne voulait cependant pas qu'elle fasse partie d'un convoi mortuaire, non. Il aimait les cas complexes et il voulait la faire souffrir, donner la mort à une personne comme cela c'était une marque de respect. Pour elle, la mort serait la délivrance d'une vie de fou.

Depuis qu'O'Brian dirigeait l'Angleterre d'une main de fer, il était un homme qui avait tout le loisir de faire de l'étude de comportement, se rappelant de ses vieux cours de Sciences Politiques, il s'était forgé une opinion complexe et avisée sur chaque fou interné ici. Lorsqu'on lui parlait d'une morale, il rappelait toujours que son métier était de faire la prophylaxie.

Il regarda les deux femmes dans son bureau.

-Bien.

Il but une gorgée, courage papy, ce n'était pas deux donzelles du genre qui feraient peur à un vieux loup solitaire.

-Requiem, si vous êtes ici, c'est que vous avez fait quelque chose de mal, n'est-ce pas ?

La réthorique, il aimait ça !
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeSam 2 Oct - 21:51

    Cette politesse excessive chez Requiem était étrange… Devant ce visage d’ange, cette attitude presque parfaite il y avait de quoi se poser des questions. Mais Samara savait, pour faire elle-même illustration à ce bon dicton, que l’habit ne fait vraiment…mais alors vraiment jamais le moine ! Elle était ici, face au directeur de Scilly en tant que Psy adjointe. Et alors ? Et bien s’était une situation des plus ironiques sachant que chaque membre du personnel auraient mérité une cellule, et elle, aussi bien que les autres. C’était ce qu’elle appréciait le plus dans sur cette Ile… Mais après tout, c’est actes cachés devait indirectement être apprécié par Hemingway. Peut importait. Elle observa un moment en silence la jeune fille assise à côté d’elle en penchant légèrement la tête sur le côté. Son analyse n’avait pas été fausse, malgré ce que l’image de Requiem renvoyait. Samara ne s’était jamais trompé sur le compte de quelqu’un. C’était un instinct qu’elle avait toujours eut, qui l’avait d’ailleurs mené à grossir les rangs des étudiants en psychologie. Elle avait ce petit truc, qu’elle gardait soigneusement pour elle, et qui lui permettait après quelques conversations de cerner parfaitement une personne dans les moindres détails. Ses études n’avaient fait que solidifier cet instinct, pourtant mis à rude épreuve à Scilly. A cet instant, il lui signifiait que méfiance et discrétion étaient une défense des plus sûrs. Moins elle en disait, plus elle avait de chance de ne pas éveiller son comportement vraisemblablement impulsif, accentué par sa sociopathie.

    Elle s’apprêtait à répondre le plus simplement du monde en donnant juste son prénom lorsque George emit un « Bien » qui coupa cour à toute conversation entres les deux jeunes femmes. Signifiait il qu’il était le maître de l’entretient par ce biais ? Sans doute, indirectement. Elle tourna lentement son visage vers le directeur, croisa les jambes et attendit patiemment que l’on lui donne un rôle un peu plus important que celui de témoin silencieux de l’entretient. Haussant un sourcil, elle écouta ensuite le directeur afin de voir le ton qu’il employait pour exposer le problème. Et elle faillit s’étouffer… ‘Quelque chose de mal’, avait il réellement employé ses mots ? Et franchement, le ‘n’est-ce-pas’ n’arrangeait pas les choses. Le plus discrètement qu’elle le pu, elle déguisa un rire désabusé en quinte de toux, plaçant sa main devant son visage. Elle mourrait d’envie de lui balancer : « On dirait un grand-père avec sa petite fille ! Dites lui que le Père Noel ne passera pas, ça fera peut être de l’effet ! » Elle avait beau avoir un problème mental, Requiem n’était pas une gamine, et encore moins une idiote.

    Intervenir lui paraissait le mieux, mais après tout, elle n’avait pas été invitée à mettre son grain de sel, et Samara ignorait encore tout de l’accusation. De plus, rabaisser le directeur devant l’une des Résidentes les plus récalcitrantes de Scilly n’était pas du tout la meilleure chose à faire. Sapé l’autorité d’Hemingway, même un peu serait signer directement sa démission, et sans doute réduire l’espérance de vie de Requiem et de tout ceux qui ferait ensuite face au directeur en se croyant plus fort. Elle se redressa donc, puis tourna le regard vers la fenêtre, en attendant la réponse de la jeune fille, et son intervention qu’elle espérait prochaine.
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeJeu 7 Oct - 13:56

    Le regard toujours posé sur Samara, un sourire flottant sur ses lèvres, Nemesis attendait de lui être présentée. Oh, elle se doutait bien que la jeune psychiatre connaissait son nom et qu'elle avait parcouru son dossier de gauche à droite et de haut en bas, mais on était pas des bêtes tout de même ! Alors que la rouquine allait répondre, le directeur lâcha un "bien" sec, coupant la parole de la jeune femme avant même qu'elle n'ait commencé à parler. Il but une gorgée du liquide ambré de son verre. Il semblait avoir besoin de courage, ce vieux monsieur, et malgré elle, Nemesis sourit. Jusqu'à ce que...
    _Requiem, si vous êtes ici, c'est que vous avez fait quelque chose de mal, n'est-ce pas ?

    Elle grinça des dents et sa main se referma sur l'accoudoir de sa chaise. Souffle ma fille souffle. Elle prit une grande inspiration en fixa son regard sur la fenêtre derrière la psychiatre. Elle compta jusqu'à trois, lentement, avant de tourner la tête vers Hemingway d'un geste presque mécanique. S'obligeant à sourire, elle répndit d'une voix calme, quoiqu'un peu étranglée :
    _Vous savez George, tout le monde n'a pas la même notion du bien et du mal. Pour moi par exemple, exploser la tête de cette fouine d'Adam à coup de chaise a été... la chose la plus distrayante de ma semaine. Je ne regrette absolument pas mon geste, il le méritait. Et vous savez ce qu'il a fait pour me mettre dans un tel état ?

    Elle laissa planer le suspens quelques secondes avant de se pencher vers le vieil homme et de lui souffler sur le ton de la confidence :
    _Il m'a appelée Requiem.
    Son visage à cet instant reflétait parfaitement la folie qui sommeillait en elle et qu'elle savait généralement si bien cacher. Elle se rejeta doucement en arrière et se mit à se balancer sur sa chaise, toujours souriante. La menace cachée planait dans l'air, et même si Nemesis savait que de toutes manières elle ne pourrait rien faire au directeur, elle appréciait son petit effet.
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MessageSujet: Re: La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis)   La clef du problème c'est la violence (PV Samara et Némésis) Icon_minitimeDim 10 Oct - 9:48

Elle était réellement folle... Comment pouvait-on considérer que casser le crâne de quelqu'un à coup de chaise était marrant ? Torturer de pauvres fous mentaux et s'acquitter de la lourde de tâche de mettre fin à la vie misérable de plusieurs d'entre eux était quelque chose de distrayant et de véritablement excellent.

Casser la tête d'un pauvre innocent relevé de la folie. Requiem était grésillement une folle, une des pires qui soient passées par ici, et pourtant George ne se résignait pas à l'inclure dans un cortège funéraire, non, elle resterait ici et serait l'objet d'une répression mouvementée. C'était ce qu'il préférait, faire craquer les gens par eux-mêmes, c'était une chose marrante, peu incriminant et le harcèlement moral demandait un travail de persuasion développé, ainsi l'homme pouvait développer son esprit tout en s'amusant avec de pauvres aliénés.

Quelque part, O'Brian avait été une bénédiction, bien que totalement stupide, cet homme était le responsable de cet endroit, sous l'impulsion de ses deux principaux ministres, la décision était claire : enfermer tous les fous, et les supprimer un par un. C'est exactement ce qu'il faisait, à petit feu, beaucoup vidaient les lieux et n'étaient jamais retrouvés. Ils finissaient en repas pour les poissons carnivores qui peuplaient les eaux sombres le plus souvent, parfois dans la salle d'opération privée du directeur qui possédait une collection complète d'objets de tortures de genre très différents.

L'attouchement était quelque chose qu'il ne pratiquait absolument pas. Il n'était pas la pour prendre du plaisir sexuel avec les détenus, non, simplement, il était là pour prendre du plaisir à rendre des vies misérables. Il le faisait à merveille. Après chaque mois écoulé, il prenait soin de faire la sélection de ceux qui allaient mourir, en général, les plus agités du mois ou ceux qui tenaient trop tête aux gardiens. C'est pour cette raison qu'il demandait toujours un rapport complet à chaque gardien et qu'il tenait son propre cahier "Cas dérangeants". La liste était longue, et à côté de chaque nom qui était déjà mort, un rond, signifiant que sa vie était à zéro, au néant.

Si les quatorze ans au service de l'Angleterre lui avait apprit quelque chose, c'était qu'il ne fallait jamais prendre les hauts gradés pour des idiots. Une fois, la Chambre des Lord n'avait pas soutenu un projet de loi, ils avaient compris qu'il valait mieux être d'accord avec George. Cette femme était une folle, l'appeler Requiem était donc une marque irrespect ? Tant mieux, le respect, George ne connaissait pas.

-Pour vous, ce sera Monsieur le directeur. Pensez vous réellement que défoncer le crâne de ce pauvre Adam était la solution, Requiem ?

Un sourire hypocrite fleurit sur ses lèvres. Bienvenue chez George.
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