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 « Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï

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Hadès E. Meeters

Hadès E. Meeters


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MessageSujet: « Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï   « Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï Icon_minitimeMar 19 Oct - 20:20

    On a toujours l’impression, et ça n’en ait pas qu’une, que le cabinet médical est souvent désert. Rare sont les patients qui viennent de leur plein gré se faire soigner. On y croise volontiers deux ou trois jeunes en pleine crise, attaché et sédaté, et encore quand un des gardes daigne l’amener au lieu de le ruer de coup et l’abandonner évanoui. Donc, il est normal qu’Hadès ne sache plus trop quoi faire de ses journées à part : lecture de dossier, mise à jour de dossier, lecture d’un bon livre, appel d’urgence dans un des blocs et finalement rien, réunion –quand il y en a une-. Bref, parfois il se demande vraiment ce qu’il fout là, parce que le pire dans tout ça, c’est qu’il a le devoir de rester dans son cabinet quand il est en service. Il peut s’en aller vadrouiller que durant ses heures de pose… Et à raison de deux heures de pause par jour…

    Il n’est pas du genre très révolutionnaire, le système d’heures actuellement en place ne le dérange sans plus, et rien ne l’empêche de quitter son cabinet pendant ses heures de service –aucun garde n’ira lui courir après surtout-. C’était un peu le cas aujourd’hui.

    La nuit avait été horrible, il avait été réveillé vers deux heures du matin par le chef de la sécurité, le priant de venir tout de suite. Il avait un peu tiqué au début, il s’était même surpris à demander au chef s’il ne voulait pas régler ça tout seul. Mais celui-ci avait insisté, décidé à ruiner sa nuit. C’est en lâchant un soupire qu’il se tira de son lit et enfila un simple t-shirt noir et un jeans, il attrapa des chaussettes qu’il mit et se glissa dans des mocassins noirs, très chics ; qui contrastaient vraiment avec l’ambiance générale de Scilly. Il s’approcha du chef, enfila sa blouse blanche, et le suivit tout en refermant bien sa porte derrière lui. Il faisait froid, Hadès souffla un bon coup, et croisa ses bras sur sa poitrine.

    « Bien, quel est le problème ? » lâcha-t-il d’un ton neutre.

    « Le problème Doc’, un jeune du bloc C a perdu les pédales ! Il s’est explosé la tête contre le mur ! Ah si vous saviez ! Un carnage, on a eu du mal à le calmer ! » Le chef semblait presque fière de lui, ce qui tira un sourire au docteur. Au fond de lui-même, il se promit de faire un petit voyage dans la journée, pour aller vérifier les dire du Chef. Ils parvinrent quelques minutes plus tard au cabinet. Hadès s’était arrêté net lorsqu’il vit, à même le sol, le jeune homme en question, toujours inconscient. Mais ça ce n’était rien, il y avait du sang sur toute la porte d’entrée, sans parler de la flaque qui se dessinait sur le sol. S’il était vivant après ça… Mais surtout, autre chose taraudait l’esprit de Meeters : qu’est-ce qu’ils fabriquaient tous à l’entrée du cabinet au lieu d’être dedans… La réponse ne tarda pas à venir, quand le chef sortit ses clés. A priori celui-ci était directement venu le chercher du bloc C.

    Bref, une longue nuit. Il s’avérait qu’il avait le nez cassé et l’arcade fendue, rien de grave en apparence. Mais cela ne l’empêcha pas de remettre ça. Quoi qu’il en soit, maintenant son cabinet ne ressemblait à rien si ce n’est à une scène de crime, il n’avait pas pu terminer sa nuit, et le voilà maintenant assis à son bureau, la mine dépitée, se demandant Ô pourquoi il n’avait pas encore d’assistante personnelle. Il était dix heures et quelques, et c’est à cet instant précis qu’il se décida à quitter ce dépotoir. Il n’avait aucune envie de jouer la femme de ménage, jamais il ne s’abaisserait à ça, il ne voulait pas rester cloitrer ici à attendre la St Jean, d’autant plus que l’odeur du sang commençait à lui donner la nausée, et puis si jamais l’autre devait se réveiller, il n’avait pas envie de vivre une nouvelle crise ; dans son était il aurait vite fait de l’achever avec un scalpel.

    Il quitta donc le cabinet, marchant un peu, sans réel but précis. Mais ses pas l’amenèrent à la salle des loisirs. Il aurait pu continuer sa balade jusqu’à l’espace dédié au personnel, mais ses yeux fatigués détectèrent la présence d’un canapé. Il pénétra dans la salle vétuste et dégradé, et se laissa tomber à côté d’une jeune patiente en pleine lecture –qui avait l’air comme ça, tout a fait saine d’esprit-. Il ferma les yeux tout en inspirant profondément, et fit basculer sa tête en arrière.
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Léïlan L. Valingaï

Léïlan L. Valingaï


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MessageSujet: Re: « Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï   « Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï Icon_minitimeMar 19 Oct - 21:34

Il était plutôt de bonne heure lorsque je fus brusquement tirée de mon sommeil par des cris provenant d'une cellule non loin. A force, j'étais assez habituée et ne sursautai pas, empêchant ainsi ma tête de cogner contre le plafond bas. Grognant plutôt de cette interruption forcée de mon sommeil déjà agité, je sus déjà que je ne pourrais plus me rendormir maintenant, même si les cris s'espaçaient peu à peu. Il s'agissait certainement d'un nouvel arrivant ayant encore du mal à s'habituer à ces lieux, ou pris d'une crise de folie comme certains autres ici. Il fallait dire qu'ici, je me considérais presque comme bien plus normale et saint d'esprit que les autres, même si je n'aurais jamais pensé admettre ce genre de supériorité. J'avais croisé des sociopathes, des duplications d'identité, que des types dangereux et malades, dans cet bloc où je me sentais bien seule. Je lorgnais souvent avec envie vers le bloc A, même pas pour le confort un peu plus avancé que le nôtre, juste pour pouvoir être réellement détendue, ne pas être totalement sur mes gardes.

J'étais donc rapidement sortie de ma cellule, ne cherchant même pas à faire attention si des gardes étaient là. De toute façon, nous étions encore autorisés à sortir, du moment que nous restions à l'intérieur des remparts. Prenant donc mon temps pour traverser le couloir séparant les blocs des salles communes, mes pas me guidèrent à la cantine du centre, encore fermée à cette heure-ci : forcément, il était sept heures du matin, comme je pus le voir à une horloge peu de temps après. Soupirant en me rendant compte qu'il devait rester une bonne heure avant de pouvoir déjeuner tranquillement, je partis donc en direction des jardins.

J'aimais bien la nuit à l'extérieur : là-bas, le feu brillait beaucoup plus et était visible de très loin. Même si les surveillants m'empêchaient de le fréquenter la plupart du temps, la matinée ou le début de soirée était généralement mon moment de prédilection pour parler avec le feu, ou plutôt Le Feu. Pour moi, il ne pouvait disparaître : il n'était qu'une entité unique, visible à de nombreux endroits différents. Réunissant tranquillement quelques branches mortes que je trouvais dans l'herbe, je les plaçai de manière experte avant d'allumer le tout avec mon briquet, subtilisé à un membre du personnel. Oh, bien sûr, je risquais d'être punie, mais cela ne me gênait guère : ils ne faisaient que cogner, ce que j'appréciais, alors...

Ma communion avec le feu, c'était un moment que je refusais de partager, pas même avec vous. Vous voyez simplement que je rentrai une heure plus tard dans la cantine, première prisonnière arrivant, la main portant des traces de brûlure particulièrement importante. Me plaindre ? Pourquoi le ferais-je ? La douleur était mienne, je la chérissais autant qu'un amant, surtout qu'elle me venait du feu, cet élément chéri. Mangeant donc calmement en observant les gens rentrant, je ne restais cependant pas très longtemps, m'éclipsant quand les bruits de conversation commencèrent à se faire entendre. Finissant en même temps de manger une pomme, vestige de mon repas, je me dirigeai ensuite vers l'espace loisirs réservé aux "résidents permanents", comme tous les jours.

Au fil du temps, je m'étais installée dans une certaine routine, c'est vrai. Après tout, ce n'était pas comme si j'avais autre chose à faire sur cette fichue île. Personne ne comprenait que j'étais là par erreur, ou plutôt par conspiration d'un favorisé, et surtout acceptait de me croire. Cela en venait presque désespérant, si on oubliait le fait que j'étais dans une prison dictatoriale, où la voix du chef était toujours juste. Me sortant de mes pensées noires et prenant un des livres que j'avais repéré la veille, je commençais à lire, sous le regard de quelques gardiens présents, les jambes repliées sous moi.

Cela aurait pu être un moment banal oui... Sauf quand quelqu'un se laissa tomber près de moi assez lourdement. Tâchant au début de l'ignorer, je ne pus cependant m'empêcher de lâcher un soupir d'agacement envers cet individu sans gène, ne levant cependant pas la tête de mon ouvrage. Il était cependant impossible pour moi de me concentrer, alors que l'homme respirait bruyamment et semblait renverser sa tête. Observant enfin la personne, j'eus la surprise de reconnaître un des docteurs du centre. Je ne le connaissais pas particulièrement, hormis le fait qu'il m'avait soigné de force quelques fois, quand les gardiens repéraient mes brûlures et avaient envie de faire du zèle. Je ne pus m'empêcher de lui adresser quelques paroles froides et agacées.

Si vous avez envie de vous mêler aux détenus docteur, ayez au moins la décence d'arrêter vos simagrées. Je doute que vous soyez la personne la plus fatiguée du centre.
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« Everything we do is dictated by motive. » && Leïlan L. Valingaï
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